Hier, en après-midi, nous nous sommes produits devant une salle remplie d'étudiants de niveau secondaire, des jeunes de 15 à 17 ans issus, pour la grande majorité, du secteur de l'éducation publique. Il faut savoir que la pièce Les Mains sales est une oeuvre phare du théâtre politique de l'après-guerre. À l'époque, elle avait suscité bien des remous au sein de l'intelligentsia communiste française. On reprochait à Jean-Paul Sartre d'avoir écrit une pièce anti-communiste car l'action jusqu'auboutiste et l'usage de la violence à des fins révolutionnaires y semblaient remis en doute.
À Québec, en 2007, c'est un débat qui n'a évidemment pas lieu. Seulement, le seul fait de programmer ce spectacle et donc de présenter sur scène un débat d'idée qui va bien au delà des clivages entre factions communistes en s'attardant d'abord et avant tout sur l'idée d'engagement, c'est aussi, en soit, un acte de bravoure politique. Et d'engagement donc. Nos jeunes adolescents ont adoré pour notre plus grand bonheur. On pourrait croire aujourd'hui qu'ils seront tout à fait capables, tel Hugo Barine (personnage central de Les Mains sales), de s'investir totalement, honnêtement et fidèlement et, qui sait, de s'inventer par là un nouvel esprit chevaleresque.
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