vendredi 23 mars 2007

Lentement, la beauté


Je suis à Montréal depuis une semaine maintenant. Nous y présentons la pièce Lentement la beauté. En 2003 les membres du Théâtre Niveau Parking (www.theatreniveauparking.qc.ca) offraient au public de Québec cette création collective, fruit de longs mois de travail et de nombreuses heures d'improvisation. L'accueil fut enthousiaste de sorte que 4 ans plus tard, après avoir visité l'ensemble du territoire québécois et s'être produit près de 100 fois, nous nous sommes reinstallés à Montréal pour cette série de représentations.


Nous nous produisons cette fois-ci au Theatre Denise Pelletier (www.denise-pelletier.qc.ca), pour moitié devant des groupes d'étudiants de niveau secondaire. Et là encore, l'accueil est formidable. Les deux avants-premières jouées cette semaine nous ont encore prouvé que nous ne nous étions pas trompés avec cette création. La "run" de spectacles devrait être des plus agréable d'autant qu'elle coïncide avec le printemps qui s'installe. Je suis fleur bleue ? Pourquoi pas. On n'a qu'à lire le message qui précède pour constater que je ne n'ai pas tout à fait l'impression de vivre sur un nuage...


Restons positifs. Restons positifs... restons positifs. Et continuons de célébrer, lentement mais surement... LA BEAUTÉ.

mercredi 14 mars 2007

L'enlisement

Ma pauvre nation, le Québec.

Je suis citoyen d'un pays travesti en province, endormi, scéloré, kapout qui élève l'ignorance et la bêtise au chapitre des vertus. Il ne fait pas bon penser et réfléchir en ce pays. Mieux vaut geindre et se vautrer dans l'immobilisme et l'ignorance. Craindre et se terrer en attendant la catastrophe, ce jour où nous constaterons que nous n'existons plus en tant que nation progressiste, ouverte et culturellement développée mais plutôt que nous restons une nation obscurantiste, frileuse et incapable de percevoir et de célébrer les vertus de l'Homme.

Je ne peux m'empêcher de m'exprimer aujourd'hui sachant de toute façon que je prêche dans le désert, sachant que ma parole ne vaut pas grand chose et, honnêtement, je préfère presque n'être pas entendu sachant qu'il ne fait pas bon avoir des idées aujourd'hui à moins que ce ne soient celles qui pullulent sur les ondes des radios poubelles de la Capitale.

Je réalise, en plein campagne électorale provinciale, que tout est presque perdu et j'attends ce jour où mes concitoyens nous diront : " la culture, on en a rien à crisser". Ce jour-là, qui ne m'apparaît plus être très loin, je partirai, emmenant avec ma famille avec moi et nous chercherons une île déserte ou une méga-ville branchée sur l'avenir pour nous réinstaller. Car j'ai la triste impression que mon pays s'enlise pour de bon.