dimanche 13 septembre 2009

À propos du Moulin à paroles, pouvons-nous affubler du terme de dangeureux agitateurs les gens qui en veulent aux nationalistes d'avoir initié cette célébration du mot et de la parole, réfractaires qu'ils sont à toute initiative d'appropriation du souvenir aussi modeste et authentique soit elle ? Oui, sans aucun doute. J'étais fier d'être de la centaine de lecteurs qui ont fait cette veillée de mots sur les Plaines d'Abraham cette fin de semaine. Je crains pour notre avenir sachant que chacun de ces mots murmurés, vitaux pour notre identité, fut enterré sous une tonne de cris sacrilèges proférés à la grandeur du pays. Honte aux enragés. Je les plains car cette étrange et futile colère les aveugle : ils ne savent plus où ils vont et s'inquiètent encore moins de savoir où nous irons tous ensemble.

Je me sens, célébrant la beauté et l'art au milieu d'un tragique naufrage, comme un de ces musiciens faisant parti de l'orchestre qui jouait au milieu des cris pendant que le Titanic sombrait dans les eaux noires de l'Atlantique...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il fallait vous voir, vous entendre, vous frôler presque, vous et Yvon Deschamps, et tous ces gens d'ici venus célébrer la parole des Anciens. Nathalie Lessard, entre autres, en Gauvreau plus vivant que jamais, a ensoleillé cette nuit des moins noires...Il y avait des tables à pique-nique, de la pelouse, des arbres, du soleil, et parmi ce pays sage, quelques enfants, qui ne jouaient plus à la guerre. L'Amour a rôdé pendant 24 heures sur des Plaines d'espoir.

Peut-être sombrons-nous, oui, mais dans un abîme de lumière.

Avec tout mon respect.

Le Seuil des froidures,
déménagé aux Envapements

www.envapements.blogspot.com