jeudi 16 avril 2009

Lorsque la nuit s'incruste dans notre coin du monde et que le grand buzz nivelle les âmes il y a cette petite luciole qui papillonne à gauche à droite faisant fi de la morosité ambiante, maladie du siècle. Je ne sais plus où poser mon regard fatigué, il m'hypnotise de ses gros yeux avides de tout, ce condensé d'homme, ce puissant antidote de trois pommes de haut. Un flux intarissable d'idées toutes limpides coule en lui, ce bourgeon de puissance fait d'Albert, de Jean-Louis, de Roger et de Gilles. Les engourdis dans l'acier, ces ennemis de Gauvreau, ne pourront rien contre lui. Mon fils, mon Élie, mon tendre et puissant garçon. Oeuvre en devenir.
Le précédant, une éclaireure, amas d'élastiques tendu par ses passions, rebondissant maintenant sur la Terre et pour un siècle minimum, cet autre enfant fait pour sourire, petit bout de femme née pour lutter, Adèle. Celle là, on ne peut l'observer que la tête penchée sur le côté comme on le fait d'une oeuvre d'art sublime d'imperfection, cette certitude sur deux pattes, ce tendre animal sur lequel s'accrochent fébrilement et pour la vie toute paire d'yeux curieux. Ma fille, mon adorée. On se prend à se souhaiter passer deux vies à la suite à tes côtés. Mes enfants, je vous aime.

5 commentaires:

Elena a dit…

On dit de Giono qu'il est passé maître dans l'art de décrire les paysages. Hugues, tu me parais au moins aussi bon que lui pour parler des humains, parce que tu sais résumer en quelques mots l'essence même de leurs âmes.

Lucie a dit…

Bonjour Hugues,
Je voulais vous remerciez pour se téléphone le jour de ma fête qui m'a fait chaud au coeur. Vous êtes mon ispiration de tous les jours pour se que j'aime le plus faire au monde : du théâtre. Après vous avoir vu joué 2 fois ce grand et bataillant Cyrano je dois vous avouez que j'ai hâte à mon tour de monter sur la scène pour interprèter ce personnage. À deux semaines de la première le stress s'intensifie et la pression augmente. Mais je veux me servir de se stress pour jouer avec encore plus d'intensité.
Merci encore pour vos encouragements.
Vous faites tellement du bon et du beau théâtre que sa donne l'envie à tout le monde d'en faire.
On se revoit peut-être bien dans un théâtre de Québec où j'irai vous voir jouer!
Lucie Constantineau

Anonyme a dit…

Chère âme
Me reconnaîtras-tu sous les traits de celle qui connaît bien les lilliputiens qui t'inspirent cette envolée faite de mots tendres comme pétales de roses ? Tu en parles comme je les vois, avec mes yeux attendris de quelqu'un qui les aime aussi.

Gilles Herman a dit…

Merci Hugues pour cette bouffée d'amour inconditionnel.

J'espère qu'il t'arrivera dans quelques années la même chose qu'à Clément Laberge.

Le Seuil a dit…

Le parfum d'un seul jour sans les enfants, comme une odeur de fin du monde.

Merci pour ces mots tendres et forts.