jeudi 2 avril 2009

Quelques jours se sont écoulés depuis la fin de l'Asile de la pureté au Théâtre du Trident. Je soigne mes plaies. Je reste attentif à l'onde de choc que cela a provoquée. À en croire certains spectateurs ébranlés, des jours auront été nécéssaires avant de s'en remettre. Pour d'autres, le silence embarassé qui naît à l'évocation du spectacle en dit beaucoup sur le malaise qu'ils y ont ressenti. Pour plusieurs enfin, certains moments de l'Asile resteront à jamais gravés dans leur mémoire ; on m'a parlé de frissons, d'émotion et de nécéssité. D'autres cependant m'ont avoué avoir quitté la salle en colère alors que quelques uns ont posé le même geste pris d'un fou rire libérateur. Personne n'y a été indifférent. Quant à moi, je souris à cette évocation, fier de ce que j'y ai accompli, mais tout aussi dépassé par toute cette démesure. Heureusement, quelques rencontres avec les étudiants des Cegep Sainte-Foy et F-X-Garneau cette semaine m'auront permis de boucler la boucle ; je leur ai parlé notamment de la nécéssité pour notre nation bafouée de colporter de nouveau ces voix originales qui, par leur étincelante audace, nous ont permis jadis de s'extraire de la gangue de la Grande Noirceur. Je leur ai mentionné aussi que ces mêmes voix ou d'autres plus actuelles seraient bien avisées de réitérer l'exploit soixante ans plus tard. De part et d'autre de la province quelques-unes d'entre elles tentent déjà de rappeler à nos concitoyens le mal peut-être irréparable que porte à notre âme de nation le gouvernement conservateur à Ottawa. Nous devons les écouter.

2 commentaires:

Epicure a dit…

Le théâtre sert aussi à ça, brasser la cage. En arts je préfère souvent ces émotions extrêmes, plutôt qu'un sentiment d'indifférence. Bravo à ceux qui osent!

Stéphanie a dit…

Tout comme Donatien Marcassilar
vous ôsez honorer vos principes à travers un geste. L'asile de la pureté c'est plus que la mort il s'agit d'être capable d'agir selon nos principes.