Nous venons à peine de revenir d'une bonne portion de tournée. Nous avons rencontré des publics forts différents allant de ceux reconnaissants et spontanément enchantés que nous nous soyons déplacés si loin (Saguenay ou Sept-Îles) à des publics plutôt sceptiques d'apprendre qu'une gang de Québec sans acteurs connus (i.e. n'évoluant pas à la télévision) avait réussi à monter sans trop de concession ce monument de la dramaturgie qu'est Cyrano de Bergerac. Tel fut le cas à Longueuil même si notre spectacle - du moins dans sa version pour adulte - m'y a semblé particulièrement réussi.
La pause de deux semaines fera du bien à l'ensemble de l'équipe. À ceux qui, comme moi, ont deux petits "moxes" à la maison et aux autres qui entretiennent des vies sociales actives ici, à Québec. Nous complèterons finalement notre tournée 2008 par la diffusion du spectacle à Ottawa, chez Wajdi Mouawad, au Centre National des Arts. Cela promet.
De mon côté, j'enchaîne donc avec Le Psychomaton. La première est mercredi prochain. On m'annonce qu'il reste de bons billets et je ne saurai trop vous recommander de venir assister à l'une ou l'autre de nos représentations. C'est un très bon ce spectacle, une création originale et croustillante.
Sinon, je termine l'apprentissage du texte de Tesman dans Hedda Gabler de Henrik Ibsen présenté en janvier au Théâtre de la Bordée et je débute celui de Donatien Marcassilar dans L'Asile de la pureté de Claude Gauvreau, présenté au Théâtre du Trident en mars prochain. Deux gros morceaux, bien différents, deux beaux problèmes en apparence insolubles dont j'ignore pour l'instant tous les tenants et aboutissants même si les répétitions de Hedda Gabler sont déjà bien entamées et que, sous la direction soignée de Lorraine Côté, nous en comprenons graduellement tous les enjeux.
Enfin, je suis très fier de l'honneur que l'on m'a fait la semaine dernière en me remettant le prix Paul-Hébert d'interprétation pour le rôle de Cyrano. Après le prix des Abonnés du Théâtre du Trident pour le même rôle et le prix de la critique remis à l'ensemble de l'équipe, je considère que nous avons été particulièrement gâtés jusqu'à présent par cette incroyable aventure.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
"Des publics plutôt sceptiques d'apprendre qu'une gang de Québec sans acteurs connus (i.e. n'évoluant pas à la télévision) avait réussi à monter sans trop de concession ce monument de la dramaturgie qu'est Cyrano de Bergerac."
Imagine alors comment tout le reste du milieu théâtral professionnel du Québec réagit à l'évocation d'un professionnalisme théâtral au Saguenay... :)
Et, enfin, bon repos... votre Cyrano mérite de se reposer... encore bravo. Et au plaisir de vous revoir au Saguenay.
Effectivement, Dario, on parle souvent d'une certaine condescendance venant de la métropole pour tout ce qui touche la culture venant du reste de la Province. Moi, je crois plutôt que cela trahit une certaine forme d'étonnement et d'incompréhension ; comment se peut-il que l'on arrive à produire ainsi hors de Montréal ?! J'ai éprouvé cela quelques fois en entrevue : "tu restes à Québec !?! Pourquoi ?". Montréal cherche désespérement à se mesurer aux autres grandes villes du monde et je me demande parfois si elle n'aurait pas un peu honte des "sketchs" que préparent ses petites cousines "des régions" qu'elle identifie souvent à tort à des soeurs consanguines d'Hérouxville... J'aime bien Montréal même si je ne m'y suis jamais senti tout à fait à mon aise, mais je trouve déplorable que l'on ne s'y fasse pas une plus grande joie de recevoir de la visite venant d'ailleurs en province. On y semble trop préoccupé par l'image ou par la nord-américanisation effrenée pour cela... En attendant, au plaisir de vous voir aussi à Québec, vous et les compagnies de théâtre saguenéennes !
Enregistrer un commentaire